Nous soulignons l’impérieuse nécessité d'une Europe unie face au conflit israélo-palestinien
- Europe Equitable
- 2 nov. 2023
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Dernière mise à jour : 8 juin 2024
Alors que Mahmoud Abbas semble dépassé par la situation, que les illusions des palestiniens sur un arbitrage décisif de la communauté internationale se sont réduits à néant lors du dernier conseil de l'ONU, l'Europe fait face à ses divisions.

C'est dans ce contexte que les Vingt-Sept se sont réunis en Conseil européen ces jeudi 26 et vendredi 27 octobre. L’UE a pris position sur la guerre entre l'état hébreux et le Hamas. Mais ce n'est pas la cohérence que cherchaient les États membres. En effet, en matière de politique extérieur la politique étrangère européenne ne constitue pas un domaine de prédilection comme il est précisé dans le traité de Lisbonne qui rappelons-le encadre son fonctionnement. L'Europe doit revoir ses positions en vue d'une entité uniforme. La seule volonté politique de mettre en place une politique extérieure de sécurité et de défense ne suffit plus.
Que chaque État membre puisse décider de sa politique étrangère est légitime, seulement c'est cette même légitimité qui dans le cadre du conflit qui oppose Israël au Hamas montre les limites actuelles de l'UE. La question d'une Europe fédérale se pose réellement quand bien même elle se confronte à la souveraineté des pays membres. La France, en l’occurrence, dont son histoire manifeste d'anciennes prérogatives royales qui survivent dans la république, avait dans les années 80 pris officiellement position sur le conflit israélo-palestinien dans le cadre de la déclaration de Venise du 13 juin 1980.
Pour rappel, cette déclaration stipulait que «eu égard aux liens traditionnels et aux intérêts communs qui unissent l'Europe au Moyen-Orient, les neuf États membres de l'Union européenne se doivent de jouer un rôle particulier dans la région et d'œuvrer de façon plus concrète en faveur de la paix».
Aujourd'hui, contrairement à l'époque du traité de Venise, la nouvelle directive européenne à un fort impact puisque même le secrétaire d’État américain John Kerry
tente de relancer les négociations entre Israël et les Palestiniens. L'Europe doit maintenir ses initiatives pour montrer qu’elle refuse de cautionner la politique d’Israël au sujet de la colonisation des territoires . Il est important que les États-Unis rejoignent l’Europe.
L'Europe ce sont des valeurs plurielles démocratiques au service de sa paix intérieure et cela fonctionne parfaitement depuis près de trente ans, alors même si elle reconnait ne pas être une puissance géopolitique au Proche-Orient, l'Europe doit maintenir sa capacité d'influence. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le droit à l’autodétermination de la Palestine doit unir les États-unis d'Amérique et les États-unis d'Europe. Pourquoi pas un traité "Venise numéro 2"
À bien des égards, Les positions de l'ensemble des pays membres de l’Union se rejoignent sur de nombreux point et peut parler avec l'ensemble des acteurs, sauf bien sur avec les organisations terroristes du fait du principe de son éthique qui un fondement même de ses politiques publiques.
Pour l'heure, l'UE à partir de la base de ses principes peut être une force de propositions multiples pour l'avenir de Gaza. Internationaliser la gouvernance de la bande de Gaza pour forcer la ligue arabe à se positionner de manière transparente.
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